Art contemporain

Frieze New York accélère le rythme

Des ventes rondement menées lors de la 3e édition de Frieze New York

NEW YORK (ÉTATS-UNIS) - La troisième édition new-yorkaise de Frieze a eu lieu, comme les précédentes, sur Randall’s Island, une île peu fréquentée entre Manhattan et le Queens.

Lors du preview VIP le 8 mai, on ne trouvait parfois plus de place dans le ferry qui faisait la navette entre Manhattan et l’île. Malgré ce trajet quelque peu fastidieux, il y avait une forte affluence sous l’énorme tente abritant les stands de plus de 190 galeries. Même si ceux-ci étaient disposés de façon très aérée, on y circulait avec difficulté et l’ambiance était affairée.

À l’entrée sud étaient regroupés  les stands de plusieurs grandes galeries : Lisson, Gagosian, David Zwirner, Marianne Boesky et White Cube. Les ventes ne se sont pas fait attendre : David Zwirner a tout vendu lors du preview et Nicholas Logsdail, le fondateur de la Lisson Gallery (Londres), a cité plusieurs œuvres vendues, parmi lesquelles une sculpture d’Anish Kapoor (425 000 euros), un groupe de trois vases peints d’Ai Weiwei (125 000 euros) et une sculpture de Dan Graham (57 500 euros).

D’autres galeristes ont été plus réticents à communiquer sur le sujet, tel White Cube (Londres). Le stand de Gagosian était rempli de nouvelles œuvres sur lin d’Ed Ruscha, où figuraient des mots tracés à l’eau de Javel. Dès les premières heures du preview, toutes les œuvres avaient été vendues, selon un responsable du stand qui n’a pas voulu révéler l’identité des acheteurs  préférant que « les noms ne soient  pas publiés ». La galerie a choisi de ne pas changer l’accrochage pour continuer à présenter les œuvres au public.

Forte fréquentation
Les galeries se sont cependant retrouvées sur un point commun : la rapidité des ventes. Sandrine Djerouet, directrice de la Galerie Jocelyn Wolff, avance que probablement grâce « au plus grand nombre de visiteurs pour le premier jour que lors des deux premières éditions de la foire, les décisions concernant les achats ont été prises très rapidement ». Au stand de la galerie Thomas Schulte (Berlin), plusieurs œuvres avaient été réservées au début du preview, et une grande sculpture abstraite de l’artiste américaine Alice Aycock, déjà achetée avant la foire, avait été prêtée par son nouveau propriétaire, car la galerie offrait encore deux éditions de l’œuvre. Au stand de Hauser Wirth (New York, Londres, Zurich), trois œuvres d’Isa Genzken ainsi qu’une série de 36 gouaches de Louise Bourgeois sont rapidement parties. Les galeristes, dont plusieurs venaient depuis l’établissement de la foire à New York, se sont déclarés contents. Jeremy Dessaint de la galerie Chantal Crousel a qualifié la foire d’une « bonne édition » qui s’est révélée « assez dynamique ». Akio Aoki de la Galeria Vermelho (São Paulo) a décrit une clientèle majoritairement américaine, à la différence d’Art Basel Miami Beach, où il rencontre surtout des collectionneurs d’Amérique Latine. Selon Arne Ehmann de la galerie Thaddaeus Ropac (Salzbourg et Paris), « l’architecture est de loin la plus belle et la plus spacieuse des foires (mis à part le Grand Palais de la Fiac bien sûr) et la disposition des stands est idéale et claire ».

Cet article a été publié dans Le Journal des Arts n°414 du 23 mai 2014, avec le titre suivant : Frieze New York accélère le rythme

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