Foire & Salon

Arts premiers

Paris Tribal, pari gagné

Par Marie Potard · Le Journal des Arts

Le 9 avril 2014 - 463 mots

PARIS

Après le succès de la première édition, la manifestation voit l'avenir avec optimisme.

PARIS - Dans l’esprit des marchands d’art tribal, ce nouvel événement était un « coup à tenter », dans une période habituellement calme pour cette discipline à Paris, le prochain événement, Parcours des Mondes, se tenant en septembre « C’est une gentille initiative collégiale, un vernissage collectif des galeries. L’idée est de déplacer le public à Saint-Germain-des-Prés. Ce n’est pas un “Parcours des mondes-bis” ni un moyen de faire pression sur d’autres événements », souligne le galeriste Renaud Vanuxem.

Le soir du vernissage, de nombreuses galeries n’ont pas désempli, ainsi chez Lucas Ratton, qui montrait son nouvel espace rue de Seine. « J’ai vendu presque tous mes objets importants, dont une statuette Sénoufo assise. »

Tribal Fashion week
Des marchands, français et étrangers, belges notamment, étaient venus en visiteurs prendre la température. Étaient également présents quelques collectionneurs suisses, hollandais, allemands, italiens et américains, ces derniers ayant fait le déplacement pour l’ouverture de l’exposition sur les Indiens d’Amérique, le 8 avril au Quai Branly.

La plupart des exposants s’étaient efforcés de rechercher de nouvelles pièces, à l’instar d’Alain Lecomte : « Je n’ai exposé que de nouveaux objets que j’ai gardés pour l’occasion. » Le galeriste a d’ailleurs bien vendu, notamment beaucoup de bracelets d’Afrique noire, un petit charme Makondé, de Tanzanie, cédé avant même le vernissage, et deux masques Sénoufo. La belle exposition de masques chez Alain Bovis a séduit les amateurs puisque la galerie s’est séparée de plusieurs modèles chinois, africains et guatémaltèques. Même constat chez Pascassio-Manfredi, dont la « Tribal Fashion week » réunissant des bijoux, boucliers, cuirasses et vestes a reçu un bel accueil. « Nous avons eu raison de proposer une exposition un peu différente qui a créé la surprise », se félicitait la galeriste.

Un couple de collectionneurs allemands a profité de l’occasion : « vingt-six galeries qui vernissent le même jour, c’est à taille humaine et cela permet de multiplier les opportunités de trouver des pièces inédites, d’autant plus que les marchands ont fait l’effort de renouveler leur stock. Et puis les objets présentés ici sont dans nos moyens. » En effet, les prix pratiqués s’échelonnaient entre quelques centaines d’euros et 115 000 euros, soit des prix de « middle market », les marchands réservant leurs pièces importantes pour les foires internationales, telles Bruneaf ou le Parcours des mondes.
Jusqu’ici dans l’expectative, plusieurs marchands ont confié avoir été surpris de l’excitation engendrée par l’événement. « Nous avons eu raison de le faire, il y avait une vraie demande », note Anthony Meyer, qui ajoute que « les marchands d’art tribal, des individualistes extrêmes, ont néanmoins compris qu’il faut se fédérer pour faire évoluer le marché, ce qui n’est pas forcément le cas ailleurs ».

Thématiques

Cet article a été publié dans Le Journal des Arts n°411 du 11 avril 2014, avec le titre suivant : Paris Tribal, pari gagné

Tous les articles dans Marché

Le Journal des Arts.fr

Inscription newsletter

Recevez quotidiennement l'essentiel de l'actualité de l'art et de son marché.

En kiosque