Hongkong

Sotheby’s en confiance

Par Marie Potard · Le Journal des Arts

Le 26 mars 2014 - 536 mots

Forte du succès rencontré à l’occasion de la célébration de ses 40 ans de présence en Asie, Sotheby’s vise un résultat de 30 % supérieur à celui du printemps dernier.

HONGKONG - Du 4 au 8 avril, plus de 3 000 lots seront dispersés pour une estimation de 227 à 306 millions d’euros, des attentes supérieures aux deux dernières années, encouragées par les derniers bons résultats.

Port franc n’appliquant pas de taxes, tant à l’importation qu’à l’exportation, Hongkong est devenu un havre pour le marché de l’art et les ventes aux enchères y ont connu un formidable essor depuis six ans, constituant la troisième place forte derrière New York et Londres. Pourtant, en 2012, Sotheby’s a été confrontée à une contraction de ses ventes dans la ville portuaire, une baisse dans le sillage d’un marché chinois en repli. Mais le succès des ventes d’octobre 2013 organisées à l’occasion des 40 ans d’implantation de l’auctioneer en Asie, totalisant 400 millions d’euros (record historique), a renversé la vapeur. « Sotheby’s a même fait agrandir ses bureaux, lui permettant d’organiser des “Midseason sales” [ventes de mi-saison], pour un marché intermédiaire », annonce Camille de Foresta, spécialiste. Au programme, des céramiques et objets d’art chinois, de l’art moderne et contemporain asiatique, de l’art chinois du XXe siècle ainsi que des bijoux, des montres et du vin.

Un « Chrysanthème » de Sanyu

À la suite de la vacation inaugurale du soir réussie en octobre dernier, qui a établi douze records mondiaux en art moderne et contemporain asiatique, la maison de ventes renouvelle l’expérience le 5 avril, avec 50 lots incluant des œuvres de l’artiste chinois réaliste Chen Yifei, du Japonais Kazuo Shiraga, présent pour la première fois dans une vente en Asie, et du maître de l’art moderne indonésien, Sudjana Kerton. Les artistes contemporains Zhang Xiaogang et Zeng Fanzh – dont la peinture The Last Supper s’est vendue 17 millions d’euros en octobre 2013, devenant l’œuvre contemporaine asiatique la plus chère du monde –, seront aussi de la partie. L’œuvre phare est un tableau de Sanyu (1901-1966), Chrysanthème en pot, estimé 3,7 millions d’euros. C’est une redécouverte puisque le tableau réapparaît pour la première fois sur le marché depuis sa réalisation en 1958 pour la Triennale de la Jansonne à Raphèle-les-Arles (Bouches-du-Rhône). Autre vacation importante, la vente de céramiques et objets d’art du 8 avril regroupe entre autres des porcelaines, des bronzes dorés, des objets de lettrés ainsi que du mobilier. La pièce maîtresse est une coupe « au coq », réalisée sous le règne de l’empereur Chenghua (1465-1487), issue de la célèbre collection Meiyintang (est. 18,4 à 27,6 millions d’euros). Seules quatre coupes au coq, parmi les plus convoitées de la porcelaine chinoise, se trouvent encore en main privée, les autres sont conservées au Victoria and Albert Museum de Londres ou au Metropolitan Museum of Art de New York. Citons aussi une coupe Ding, dynastie Song, provenant de l’antiquaire japonais Sakamoto Goro, issue de l’ancienne collection Clark (est. 5 millions d’euros), ainsi qu’un collier de perles en jadéite, de la collection Hutton-Mdivani, estimé plus de 9 millions d’euros.

Art asiatique, sotheby’s

Du 4 au 8 avril
Estimation : 227 à 306 M€
Nombre de lots : environ 3 000

Ventes du 4 au 8 avril

Sotheby’s, Hongkong Convention and Exhibition Centre, Hall 5, 1 Expo Drive, Wan Chai, Hongkong
www.sothebys.com
tél. 01 53 05 53 05

Cet article a été publié dans Le Journal des Arts n°410 du 28 mars 2014, avec le titre suivant : Sotheby’s en confiance

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