La peinture onirique de Xie Lei

Par Le Journal des Arts · Le Journal des Arts

Le 3 octobre 2013 - 227 mots

Né en 1983 à Huainan (Chine), Xie Lei a fait ses études aux Beaux-Arts de Pékin, avant d’entrer aux Beaux-Arts de Paris dont il sort en 2010 avec les félicitations du jury.

Aujourd’hui installé à Paris, ce jeune artiste chinois, entend se démarquer de toute classification territoriale dans laquelle on voudrait l’enfermer. Il développe une œuvre picturale singulière nourrie d’inspirations littéraires et artistiques puisées tant dans la culture chinoise qu’occidentale.

Les quatorze toiles qu’il présente pour sa deuxième exposition à la galerie Anne de Villepoix donnent à voir des espaces incertains, oscillants entre angoisse et quiétude. La puissance du geste et l’éclat des couleurs qui tendent à un certain expressionnisme, laissent advenir un monde étrange, peuplé de masques, de corps sans visages, d’oiseaux, d’incandescences mystérieuses… La question de l’identité travaille en profondeur l’œuvre de ce peintre qui vise avant tout à représenter « l’irreprésentable », à exprimer « les forces cachées » qui traversent l’homme et le monde.

Marqué par les grands maîtres de la tradition occidentale, de Giotto à Delacroix en passant par Vélasquez, avec lesquels il dialogue, Xie Lei voit dans la peinture un moyen d’interroger la société contemporaine et l’asphyxie dans laquelle nous plongent les flots d’images qui nous submergent en permanence. S’il refuse de coller à l’actualité et à l’histoire, c’est pour prendre du recul et rendre à la peinture sa puissance d’introspection.

Xie Lei

Galerie Anne de Villepoix, 43 rue Montmorency 75003 Paris, du 7 septembre au 9 novembre 2013, www.annedevillepoix.com

Cet article a été publié dans Le Journal des Arts n°398 du 4 octobre 2013, avec le titre suivant : La peinture onirique de Xie Lei

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