Off

Slick, la foire visionnaire

La version bruxelloise de Slick art fair est un bon tremplin pour Art Brussels

Par Alain Quemin · Le Journal des Arts

Le 6 mai 2013 - 359 mots

BRUXELLES - Mais où sont les dames bien mises ? À Slick art fair Brussels, organisée simultanément à Art Brussels, par comparaison avec celle-ci, la moyenne d’âge et le pouvoir d’achat des visiteurs semblent chuter de concert.

Ici, la fréquentation apparaît davantage familiale, on croise des couples avec enfants, le tapis rouge à l’entrée est un peu surfait et l’on est donc loin d’Art Brussels. C’est vrai aussi géographiquement, puisque la foire satellite se tient à l’opposé de la métropole bruxelloise ; éloignement que vient compenser la proximité du Wiels, le centre d’art contemporain, situé à 500 mètres seulement (mais dont les horaires d’ouverture de ne sont pas synchronisés). Petite manifestation, Slick rassemble ici une cinquantaine de galeries (sélectionnées sur une centaine de candidats) avec abondance de petites œuvres, dont beaucoup d’œuvres sur papier – budget des acheteurs potentiels oblige – plus une quinzaine de « projets », souvent de vastes installations bienvenues qui rompent la monotonie qu’induirait la taille de nombreuses pièces présentées. Les organisateurs n’hésitent pas à conseiller les participants sur l’organisation de leur espace. Assez peu de monde, beaucoup de galeries françaises peu connues, mais des stands très ouverts et une ambiance bon enfant. La jeune galerie des Petits Carreaux (Paris) a fait le pari de consacrer tout son stand à Damien Marchal, avec des dessins très graphiques proposés à 950 euros. Plus grand, l’espace de la Flatland Gallery d’Amsterdam montre notamment d’amusantes sculptures en porcelaine de Carolein Smit. Chantiers Boîte Noire de Montpellier, présente des œuvres d’Eudes Menichetti, planes mais moulées en résine de polyuréthane. Chez Atelier Tchikebe de Marseille, Damien Berthier présente un drôle de punching-ball recouvert de toile monogrammée Louis Vuitton. À 6 500 euros, c’est un peu cher, mais bon, c’est Vuitton ! Vu les ventes un peu molles qui n’ont pas toujours permis de couvrir les frais engendrés par leur venue à Bruxelles ou même par la location de leur stand, plusieurs galeries se posaient la question d’une nouvelle participation l’an prochain. Slick Brussels, dont c’est la seconde édition, vise à être un tremplin vers Art Brussels, comme pour la galerie Bodson-Emelinckx passée de l’une à l’autre de 2012 à 2013.

Cet article a été publié dans Le Journal des Arts n°391 du 10 mai 2013, avec le titre suivant : Slick, la foire visionnaire

Tous les articles dans Marché

Le Journal des Arts.fr

Inscription newsletter

Recevez quotidiennement l'essentiel de l'actualité de l'art et de son marché.

En kiosque