Dos-à-dos

Par Olivier Michelon · Le Journal des Arts

Le 3 novembre 2000 - 145 mots

\"Il faut avoir le courage quelquefois de tourner le dos au spectateur ; il ne faut jamais se souvenir de lui\" ; déjà étudiés par Michael Fried dans La Place du spectateur, les propos de Diderot se retrouvent au centre de l’ouvrage de Georges Barnu.

Dans un aller-retour constant entre peinture et théâtre, l’auteur interroge la figure de l’homme de dos. Traditionnellement interdite au théâtre pour des impératifs d’acoustique et de visibilité, la posture se développe finalement dans le drame. Dans l’arrière-plan, ou au sein d’une iconographie de l’espoir ou du renoncement, la peinture occidentale n’a pas attendu le XVIIIe siècle pour priver l’homme de sa face. Tradition que Barnu, après quelques errements sur la ligne du dos féminin, poursuit jusqu’au Martin va au coin, honte à toi de Martin Kippenberger.

Georges Barnu, L’Homme de dos, éditions Adam Biro, 160 p., 390 F, ISBN 2-87660-296-2.

Cet article a été publié dans Le Journal des Arts n°114 du 3 novembre 2000, avec le titre suivant : Dos-à-dos

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