Une série d’images justes

Par Olivier Michelon · Le Journal des Arts

Le 3 novembre 2000 - 197 mots

Pendant près d’un demi-siècle, Jonas Mekas a fait des films. Critique attentionné, fondateur de Film Culture, il était un phare de la scène underground américaine.

Aujourd’hui âgé de soixante-dix-huit ans, il est une star de l’art contemporain et multiplie les expositions. Il y montre des photographies tirées à partir de ses films et des vidéos. Est-ce parce que le cinéma ne se laisse pas réduire facilement au format du musée ou de la galerie ? L’honnêteté et la générosité de l’homme laissent penser le contraire. "Je n’ai pas réalisé ces tirages pour l’argent, peu de ces images ont d’ailleurs été vendues… Je les ai faites car je suis obsédé par la possibilité d’avoir deux ou trois images ensemble, détachées de leur contexte", explique Mekas à Jérôme Sans dans les premières pages du livre que lui consacre Steidl. Intitulé Just like a shadow, l’ouvrage réussit à dévoiler au fil de pleines pages de photogrammes cette collision douce entre l’arrêt sur image, le défilement de la pellicule, et la succession de séries où se côtoient portraits de Warhol, Dali et Lennon. Ex-fan des sixties…

Jonas Mekas, Just like a shadow , éditions Steidl, 224 p., 195 F, ISBN 3-88243-7235-5

Cet article a été publié dans Le Journal des Arts n°114 du 3 novembre 2000, avec le titre suivant : Une série d’images justes

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