Dalida sort du Buisson

Par Philippe Régnier · Le Journal des Arts

Le 3 mars 2000 - 227 mots

À peine son exposition était-elle inaugurée le 24 février, au centre d’art de la Ferme du Buisson, à Noisiel, qu’Alexandre Périgot était contraint de la démonter temporairement.

L’espace occupé par l’une des œuvres centrales de sa monographie, la Maison de Dalida, devait en effet accueillir, le temps d’un week-end, un spectacle théâtral et musical signé Art Point M. Le directeur de la Ferme du Buisson, José-Manuel Gonçalvès, qui défend un programme pluridisciplinaire, a déclaré au JdA que « le centre d’art n’est pas réservé aux plasticiens. Mon projet, c’est que les artistes détournent les différents lieux du site par leurs œuvres ». Pourtant, cette logique n’a sûrement pas la même pertinence pour toutes les disciplines. Surtout, le litige, dans le cas de l’exposition d’Alexandre Périgot, réside davantage dans le respect du droit moral d’un artiste et de l’espace dans lequel il doit intervenir. Le changement, à son insu, de l’intitulé de l’un de ses projets, un improbable Disco club Dalida, témoigne aussi d’un irrespect et d’une incompréhension de la démarche du créateur. Comme l’a écrit Guy Debord, repris par Delbrügge & deMoll, « dans la société du spectacle, l’artiste n’est pas un animateur ».

Alexandre Périgot, « Le plus dur c’est jusqu’à quarante ans, après ça passe tout seul - la maison de Dalida »

Jusqu’au 13 mars, Ferme du Buisson, Noisiel, tél. 01 64 62 77 00.

Cet article a été publié dans Le Journal des Arts n°100 du 3 mars 2000, avec le titre suivant : Dalida sort du Buisson

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