Konya et les Seldjoukides

Par Le Journal des Arts · Le Journal des Arts

Le 17 mars 2000 - 208 mots

Que se passait-il dans le monde au XIIIe siècle, quand s’élevait la cathédrale d’Amiens ? À quelles œuvres ont donné naissance les civilisations des autres continents, au temps du gothique triomphant ?

De cette interrogation, Amiens a fait le motif des célébrations de l’an 2000. Avant l’Australie, la Chine, le Mexique et le Mali, c’est, jusqu’au 2 avril, le tour de la Turquie du XIIIe siècle, dont la plus grande partie était, depuis 1096, sous la domination des Turcs seldjoukides. Leur capitale, Konya, et les autres cités d’Anatolie centrale (Beysehir, Kayseri, Diyarbakir…) se sont alors couvertes de monuments à l’architecture puissante et richement ornée, aux confluents de diverses influences, byzantines, caucasiennes, syriennes et aussi iraniennes. De nombreux fragments de reliefs ou d’inscriptions évoquent le décor sculpté des madrasas, khans et autres mosquées, tandis que les carreaux de parement raffinés, réalisés selon différentes techniques (le haftrang, le lustre et la peinture sous glaçure) rappellent le rôle majeur de la céramique dans l’ornementation des édifices. Grâce à la générosité des musées turcs, le Musée de Picardie peut en outre présenter de remarquables Corans et objets en bois sculpté. Cette belle exposition contribue un peu à tirer les Seldjoukides de l’ombre de leurs lointains successeurs ottomans. (Catalogue, 56 p., 65 F).

Cet article a été publié dans Le Journal des Arts n°101 du 17 mars 2000, avec le titre suivant : Konya et les Seldjoukides

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