Annulation précipitée

Par Le Journal des Arts · Le Journal des Arts

Le 28 septembre 2001 - 222 mots

Les attentats aux États-Unis ont fait une victime inattendue : les Journées du patrimoine. Programmée de longue date, cette grand-messe annuelle a été l’objet d’un regrettable cafouillage ministériel.

À l’issue d’une réunion à Matignon, le ministre de la Défense Alain Richard a annoncé le report des Journées. Le soir même, Catherine Tasca a décidé d’y « renoncer », « parce que le plan Vigipirate mobilise les forces de sécurité ». La ministre a ajouté qu’elle avait « une pensée pour toutes les associations qui se sont mobilisées » pour cette édition. Les 18e Journées avaient en effet pour thème « Patrimoine et associations ».

Oubliant que la plupart des opérations organisées par ces associations ne mobilisaient aucune force de police et ne drainaient qu’un public restreint, la ministre a manifestement fait une annonce précipitée. Aussi, dès le lendemain, un communiqué a pris soin de préciser que, si toutes les ouvertures exceptionnelles qui étaient prévues étaient supprimées, les monuments et sites appartenant à l’État resteraient « accessibles au public dans les conditions d’ouverture habituelles ». Pour les monuments et sites relevant des collectivités territoriales, des associations ou des personnes privées, si les propriétaires maintenaient leurs opérations et ouvertures exceptionnelles, « elles ne relèveraient que de leur seule responsabilité ». Mais le mal était fait, le grand public n’ayant retenu que le mot d’annulation.

Cet article a été publié dans Le Journal des Arts n°133 du 28 septembre 2001, avec le titre suivant : Annulation précipitée

Tous les articles dans Actualités

Le Journal des Arts.fr

Inscription newsletter

Recevez quotidiennement l'essentiel de l'actualité de l'art et de son marché.

En kiosque