Céramiques de Kütahya

PARIS - En vedette, une collection comprenant une soixantaine de céramiques turques de Kütahya. Cet ensemble reflète dans sa majorité l’apogée de la production du XVIIIe siècle, coïncidant avec la fermeture des ateliers d’Iznik. La pièce majeure de cette collection, un brûle-parfum (200-220 000 francs), sera accompagnée d’objets à usage domestique et utilitaire, comme des coupelles à café, un compotier ou encore des gourdes dites de pèlerins, à personnages ou à motifs floraux.

Parmi les autres céramiques provenant d’une collection différente, on notera un plat aux rinceaux de lotus à décor bleu et blanc d’Iznik (600-800 000 francs), un carreau de revêtement (300-400 000 francs) et une gourde aux personnages de Kütahya de taille et de décor étonnants (300-400 000 francs).

Sera également dispersée la collection de miniatures indiennes et de photographies du comte Vitold de Marie-Golish. Parmi les lots proposés, deux feuillets d’un coran sur parchemin datant de la seconde moitié du IXe siècle, en belle écriture coufique, estimés 50 à 60 000 francs chacun. Une collection privée de calligraphies turques sera mise en vente elle aussi, elle comprend un coran attribué au célèbre calligraphe turc du XVIe siècle Sheik Hamdullah (80-100 000 francs). Les arts du métal seront surtout représentés par un plateau au nom d’un sultan de la dynastie Rassulide (200-300 000 francs).

Au programme également des objets d’art, dont un coffret en ivoire au décor ajouré, provenant probablement de l’Espagne nasride (60-80 000 francs). La vente s’achèvera par la dispersion de textiles et costumes provenant d’Afghanistan et d’Asie centrale dont un dais de palais indien de la première moitié du XIXe siècle, garni de quatre colonnettes en argent ciselé (80-100 000 francs).