Nan Goldin et sa famille élargie

Le Journal des Arts

Le 26 octobre 2001 - 197 mots

L’exposition événement que lui consacre le Centre Pompidou (jusqu’au 10 décembre, tél. 01 44 78 12 33), et qui rassemble un nombre important de travaux depuis les années 1970 jusqu’à nos jours, retrace le parcours artistique de Nan Goldin ainsi qu’en filigrane, intimement lié, celui de sa propre existence.

Vintages et slide-shows déroulent, à la manière d’un journal intime, les personnages et lieux que la photographe a croisés et saisis frénétiquement sur la pellicule. Le visiteur retrouve de façon récurrente ceux qui constituent depuis trente ans la « famille élargie » de Nan Goldin : artistes, travestis, drag-queens, dans des scènes d’intérieur privées, saturées par la couleur et la lumière artificielle. Les séries réalisées à New York, en Europe et en Asie se font l’écho d’une vie nocturne qui hésite, selon les époques, entre une certaine euphorie et des visions morbides marquées par les ravages du sida. Plus distanciés et plus sereins, certains de ses derniers travaux s’intéressent davantage aux scènes d’extérieur, aux natures mortes et aux paysages, révélant une dimension plus introspective de l’œuvre. Produite spécialement pour cette exposition, l’œuvre Heart Beat bénéficie de la collaboration de la chanteuse Björk qui en a conçu la musique.

Cet article a été publié dans Le Journal des Arts n°135 du 26 octobre 2001, avec le titre suivant : Nan Goldin et sa famille élargie

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