Photographié sous tous les angles

Pour sa cinquième édition, Paris Photo a fait la part belle à l’Allemagne

Par Le Journal des Arts · Le Journal des Arts

Le 23 novembre 2001 - 381 mots

Du 15 au 18 novembre, Paris Photo a réuni pour la cinquième année consécutive un panorama complet de cet art où se mêlent tirage de collections, photographie documentaire et arts plastiques. Par ailleurs, les organisateurs de la foire ont annoncé la naissance d’un nouveau salon parisien dédié au mobilier et design du XXe siècle.

PARIS - Dans le sillage des Becher, Frank Breuer s’était déjà fait remarquer l’an passé à Paris Photo avec ses vues de constructions sommaires siglées par les multinationales. Cette fois-ci, la galerie Ulrich Fiedler a exposé quelques nouvelles séries de l’artiste. La lumière y est toujours diaphane, comme dans ses vues de bâtiments de zone commerciale à la blancheur immatérielle.

Froid, rigoureux… Le champ lexical communément réservé à la photographie d’outre-Rhin est battu en brèche par les neuf galeries du secteur « Statements » de la Foire consacré à l’Allemagne, pour la plupart de Cologne : avec sa série Scanscape, Marc Räder (galerie TZR) faisait sien ce vocabulaire mais transforme les villages sécuritaires de Californie en maison de poupée, tandis que Katharina Bosse montrait chez Heidi Reckermann des images de véritables « flaming creatures ». Plus sobres toutefois étaient les œuvres d’Albrecht Fuchs (galerie Adamski Frehrking Wiesehöfer) qui livrent des portraits du « lion d’or » Gregor Schneider, de Dalmon Albarn ou de l’icône techno Mike Ink. Les photographies de stars sont d’ailleurs légion, à commencer par les instantanées de Gary Lee Boas chez Kamel Mennour (Paris) ou les aventures d’Eva et Adèle chez Jérôme de Noirmont (Paris).

Si la création contemporaine était à l’honneur, avec pour les « classiques » un très bel ensemble de William Eggleston à la Rose Gallery (Santa Monica), de nombreux stands faisaient la part belle à des accrochages plus historiques, parfois de façon originale, à commencer par F A Paviot (Paris) qui présentait sous le titre de « Small is beautiful » une « collection de poche » composée de petits tirages. Laurent Herschtritt (Paris) dévoilait, lui, des épreuves rares de Le Gray, Baldus ou Belloc. Bref, cette année encore la foire a su panacher découverte et incunables. Une formule qu’IPM, organisateur de Paris Photo, espère renouveler en juin 2002 pour la première de « XXe siècle », une manifestation qui sera, elle, réservée au mobilier et design du siècle passé.

Cet article a été publié dans Le Journal des Arts n°137 du 23 novembre 2001, avec le titre suivant : Photographié sous tous les angles

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