Télévision

La nuit de la vidéo

La chaîne Arte consacre toute la nuit du 21 octobre à ce médium contemporain

Par Christine Coste · Le Journal des Arts

Le 16 octobre 2012 - 517 mots

D’année en année, c’est un fait : peu d’expositions, de lieux, du moins en France, sont consacrés à l’art vidéo ; les grandes foires internationales elles-mêmes lui réservent une portion congrue.

La possibilité pour les artistes de montrer leur travail au plus grand nombre, en dehors de la chaîne YouTube ou du site de partage Dailymotion, reste encore limitée alors que la création en ce domaine foisonne en genres, en talents et en œuvres qui bousculent, éprouvent, raillent ou émeuvent. En proposant, il y a quatre ans à Arte, de rendre visible à un plus large public la diversité et la vitalité de cet art en pleine expansion, Dominique Goutard, Jean-Luc Monterosso et Alain Fleischer entendaient remédier à cette situation en prenant pour passeur le petit écran.

70 œuvres diffusées
D’édition en édition, Arte Video Night est ainsi devenue le révélateur d’œuvres d’artistes confirmés ou émergents et un rendez-vous annuel. Pour sa quatrième saison, à regarder sur la chaîne culturelle franco-allemande dimanche 21 octobre, de 0 h 35 à 3 h 30, l’émission réalisée par Jean-Éric Macherey poursuit sa lecture d’une discipline artistique rassemblant aussi bien plasticiens et photographes qu’écrivains ou comédiens toutes générations confondues, comme le révèle le focus consacré à Hanna Schygulla, icône du cinéma allemand et depuis quelques années vidéaste.

Pendant trois heures parfaitement séquencées, Arte Video Night fait découvrir, ou parfois redécouvrir, soixante-dix œuvres émanant d’artistes de vingt et une nationalités. Trois heures rythmées en sept thèmes (« Dancefloor », « Passages », « Chaos », « Drôle/pas drôle », « D’Allemagne », « Douceur », « Enfermement ») illustrés par des vidéos ou extraits ponctués d’incursions dans l’univers de trois artistes (Rodolph Von Gombergh, Yann Kersalé et Ali Kazma). Une carte blanche est aussi offerte à trois personnalités de la scène artistique contemporaine : Jean de Loisy, président du Palais de Tokyo ; Doris Krystof, conservatrice au musée d’art contemporain K21 à Düsseldorf ; Alain Fleischer, fondateur et directeur du Fresnoy-Studio national des arts contemporains à Tourcoing. Avec cette année, et pour la première fois, une intrusion sur la scène allemande. Une scène polymorphe particulièrement soutenue par les institutions publiques ou privées qui l’exposent, et introduite par le coup de projecteur mis sur Düsseldorf et trois de ses lieux – K21, KIT et la Fondation Julia Stoschek.

Des vidéos d’Anna Schygulla imprégnées de son histoire en passant par la jeune génération représentée ici notamment par Niklas Goldbach et Maria Vedder, le focus sur la scène allemande, comme les autres thèmes développés tout au long de l’émission, donne la mesure du pouvoir subversif, drôle ou poétique du médium. Pour le téléspectateur qui flancherait néanmoins, compte tenu de l’heure tardive de cette diffusion, est mis en ligne chaque mois à partir d’octobre, un des thèmes sur le site creative.arte.tv – plateforme d’Arte dédiée à la création visuelle et numérique. À moins de préférer se rendre le samedi 20 octobre à 20 h 30 au Palais de Tokyo où une projection est organisée en avant-première.

ARTE Video Night sera diffusé le dimanche 21 octobre 2012 de 23h55 à 2h55 www.arte.tv

En savoir plus : creative.arte.tv

Cet article a été publié dans Le Journal des Arts n°377 du 19 octobre 2012, avec le titre suivant : La nuit de la vidéo

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