France

La « Page française » tournée avec succès

La vente Brient a rapporté 5,1 millions d’euros, dépassant largement l’estimation initiale

Par Marie Flambard · Le Journal des Arts

Le 3 octobre 2012 - 358 mots

PARIS - Lundi 24 septembre, la Galerie Charpentier faisait salle comble pour la dispersion d’une partie française de la collection de Marcel Brient.

Dans une pièce attenante, le collectionneur a pu observer avec satisfaction l’intérêt suscité par cet ensemble qu’il a constitué, représentatif de la scène artistique française des années 1960 à 1990. Les enchères ont été soutenues tout au long de la vacation avec un public français, à la fois actif et observateur dans la salle, et de nombreux téléphones au service d’acheteurs européens pour la plupart. Le prestige de la collection de Marcel Brient est certainement, pour une large part, à l’origine de cette réussite. « Il a fait ce que j’aurais voulu faire », « il y a cru jusqu’au bout », sont les paroles admiratives prononcées durant l’exposition des œuvres et rapportées par Olivier Fau, spécialiste chez Sotheby’s. Cette vente confirme qu’une collection constituée avec patience, courage et sincérité, représente un véritable soutien pour les artistes. En effet, les prix réalisés ont souvent dépassé les estimations. Une grande toile de Simon Hantaï a été emportée pour 721 000 €, ce qui constitue un record mondial pour l’artiste. Les Trames de grillage de François Morellet parties pour 39 000 euros et 70 000 euros ont ainsi doublé leur estimation haute. Les peintures de Bernard Frize et Bertrand Lavier ont successivement été l’objet d’enchères allant jusqu’à tripler leur estimation haute pour atteindre là aussi, un record (respectivement, 127 000 € et 133 000 €). Pour Michel Parmentier, c’est la « Peinture no. 10 », avec giclures, acquise par un enchérisseur au téléphone pour 97 000 euros, qui a permis d’éclipser le précédent record de l’artiste. Mais encore, des œuvres de Daniel Dezeuze, Jean-Michel Alberola, Gérard Deschamps, Pierre Buraglio ou Patrick Faigenbaum ont été acquises pour des prix encore jamais été atteints dans des ventes aux enchères pour ces artistes. Seules cinq œuvres, dont la sculpture de Gérard Garouste ou le « Tableau piège » de Daniel Spoerri, n’ont pas trouvé acquéreur.

La Page Française

- Estimation (hors frais) : 2,6 millions d’euros
- Résultats (hors frais) : 4,2 millions d’euros
- Taux de vente : 93 %

Cet article a été publié dans Le Journal des Arts n°376 du 5 octobre 2012, avec le titre suivant : La « Page française » tournée avec succès

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