Le Parlement grec vient d’adopter un projet de loi du ministère de la Culture pour renforcer la protection du patrimoine. Censé moderniser une loi-cadre datant de 1932, le texte étend la notion de patrimoine national, jusque-là limitée à l’héritage proprement “grec”, à tous monuments et œuvres se trouvant dans le pays, ainsi qu’aux œuvres “non physiques” (tradition orale, coutumes). La priorité accordée aux Antiquités disparaît avec une nouvelle classification chronologique : tous monuments antérieurs à 1830, date de la création de l’État grec, et toute œuvre datant d’avant 1453 (chute de l’Empire byzantin) sont exclus de la vente. Pour les périodes ultérieures, ils doivent présenter un intérêt spécifique pour être protégés. En revanche, le droit à la propriété privée et à l’échange est reconnu pour les œuvres sorties du pays pendant plus de cinquante ans. Le texte durcit, par ailleurs, les sanctions pénales contre les trafiquants et crée des “Archives nationales” pour recenser tous les vestiges. Quant aux échanges internationaux, le projet, assouplissant le régime actuel, a finalement été amendé, sous pression de l’influente Union des archéologues (SEA) qui avait mené deux grèves (lire le JdA n° 151, 14 juin 2002). Les prêts ne seront qu’ “exceptionnels” et soumis “au principe de réciprocité”.
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Une loi pour le patrimoine
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Abonnez-vous dès 1 €Cet article a été publié dans Le Journal des Arts n°152 du 28 juin 2002, avec le titre suivant : Une loi pour le patrimoine