Ni scandale, ni affaire juteuse.

Par Le Journal des Arts · Le Journal des Arts

Le 21 mars 2003 - 241 mots

La vente à l’hôtel Drouot des manuscrits, livres d’heures et livres anciens du 26 et 27 février dernier organisée par la SVV Gros & Delletrez (lire le JdA n° 165, 21 février 2003), initialement prévue le 18 novembre 2002 puis ajournée, a remportée près de 800 000 euros.

L’adjudication la plus élevée, de 33 000 euros (quatre fois l’estimation), pour un Livre d’heures, manuscrit sur vélin de Rouen du XVe siècle comprenant quatorze miniatures à pleine page, a été réalisée au bénéfice d’un enchérisseur au téléphone. Le Livre d’heures de la fin du XVIe siècle (et non du XVe siècle, selon la rectification orale de l’expert, François Valleriaux), que le fameux faussaire espagnol, le “Spanish Forger”, orna de miniatures au XIXe siècle, est parti à 9 800 euros. Certains livres anciens, estimés initialement jusqu’à 38 000 euros, ont été ravalés, comme le Pétrarque du lot n° 554. Bon nombre de reliures aux armoiries royales apposées postérieurement n’ont pas trouvé preneurs. En revanche, d’autres livres ou manuscrits, aux prudentes estimations, se sont vendus plus chers qu’on n’aurait pu le supposer : par exemple, le lot n° 300, un Recueil de poèmes manuscrits du XVIe siècle concernant Malte, qu’un libraire parisien a emporté à 10 600 euros, contre une estimation de 300-380 euros. Le groupe d’experts qui avait aidé le commissaire-priseur François Valleriaux en lui indiquant quelques reliures problématiques a su éviter un scandale au marché parisien de la librairie ancienne. Olga Grimm

Cet article a été publié dans Le Journal des Arts n°167 du 21 mars 2003, avec le titre suivant : Ni scandale, ni affaire juteuse.

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