Le mois du labyrinthe !

Symbole à la fois de rigueur et de perdition, parcours au dessin cadencé et concentrique, le labyrinthe est au cœur de la nouvelle programmation de l’Auditorium du Musée du Louvre, à Paris. De la mi-mai à la mi-juin seront organisées des conférences, une journée-débat, ainsi qu’une rencontre avec l’artiste Robert Morris dans le cadre des « Faces à faces : soirées d’art contemporain », sans oublier la lecture du Satiricon de Pétrone par la comédienne Julie Brochen.

Fascination
Intitulé « Labyrinthes : lieux du visible et de l’invisible », le cycle de conférences offre une nouvelle vision du paradigme labyrinthique en s’attachant à relever son impact dans de nombreux domaines. Le lundi 11 juin, Tom Gunning, spécialiste du cinéma et professeur à l’université de Chicago, évoquera l’influence de la symbolique du labyrinthe dans le cinéma américain d’avant-garde, tandis que les historiens de l’art Hubert Damisch et Pierre Rosenthiel, de l’École des hautes études en sciences sociales, se pencheront sur la fascination que le labyrinthe exerce sur les esprits.
Tout au long de la journée-débat du 24 mai, experts français et étrangers s’interrogeront sur « Le jardin comme labyrinthe du monde », et décriront la permanence et les métamorphoses de l’imaginaire qu’il contient de la Renaissance à nos jours. L’occasion, à travers des exemples historiques et contemporains, de tenter de répondre aux questions suivantes : quel est le rôle joué par le labyrinthe dans la conception des jardins ? quels sont les enjeux qui sous-tendent l’assimilation du labyrinthe comme du jardin à une représentation du monde ?
Parallèlement à ces réflexions seront diffusés trois longs métrages d’Orson Welles, dont la caméra subjective rend compte de la dimension physique et mentale du dédale : Macbeth (1952) le 14 mai, Le Procès (1962) le 4 juin, et enfin Citizen Kane (1941) le 18 juin, pour clôturer l’événement.