Entretien

Vittoria Garibaldi

Directrice de la Galerie nationale d’Ombrie à Pérouse

Le Journal des Arts

Le 27 juillet 2007 - 580 mots

« La collection comprend presque trois mille œuvres ».

La Galerie nationale d’Ombrie dans le Palais des Priori s’est dotée de dix-neuf salles supplémentaires pour accueillir des œuvres du XVIe au XIXe siècle. Le 18 décembre, en présence du ministre italien de la Culture Francesco Rutelli, ont été inaugurés ces nouveaux espaces. Abritée depuis 1878 dans les étages supérieurs du Palais des Priori à Pérouse, la collection, qui s’est agrandie au fil du temps grâce à des dons et des acquisitions, est aujourd’hui, par la quantité et la qualité de ses œuvres, l’une des plus riches d’Italie. Elle comprend, entre autres, les chefs-d’œuvre du Maître de Saint François, de Arnolfo di Cambio, de Nicola et Giovanni Pisano, de Duccio di Buoninsegna, de Gentile da Fabriano, de Fra Angelico, de Benozzo Gozzoli, de Piero della Francesca, d’Agostino di Duccio, de Francesco di Giorgio Martini, de Pinturicchio et du Pérugin. Les œuvres d’Orazio Gentileschi, d’Andrea Sacchi, de Pierre de Cortone et de Valentin de Boulogne – pendant des années inaccessibles au public et rendues aujourd’hui visibles grâce au nouvel aménagement – introduisent à la connaissance les tendances artistiques de l’âge baroque. Le XVIIIe siècle est également bien représenté à travers les œuvres de Sebastiano Conca, de Pierre Subleyras, de Corrado Giaquinto et d’Antonio Amorosi. Vittoria Garibaldi, directrice régionale de l’Ombrie pour le Patrimoine culturel et artistique et responsable de la Galerie nationale d’Ombrie, revient sur ce nouvel aménagement.

Quand ont démarré les travaux et comment le musée a-t-il été agrandi ?
Les travaux de réaménagement et d’agrandissement du musée ont démarré au début des années 1990 et se sont poursuivis pendant plus d’une quinzaine d’années. Pour ce projet, le ministère des Biens Culturels a investi plus de 8 millions d’euros. En 1994, après d’importants travaux de réaménagement des espaces et d’adaptation aux standards muséaux actuels, la Galerie nationale a été ouverte au public dans sa nouvelle configuration, dotée de toutes les installations nécessaires et de services d’accueil pour les visiteurs. L’aménagement de l’espace d’exposition, au troisième étage du Palais des Priori, s’est achevé en 2002 : vingt et une salles abritent les œuvres du Moyen Âge et de la Renaissance, avec deux vastes sections consacrées aux tissus et à l’orfèvrerie. L’agrandissement actuel a concerné le deuxième étage du Palais. Dans ces espaces, précédemment occupés par les bureaux de l’administration communale (faisant preuve d’une grande générosité, la commune de Pérouse s’est privée de presque 1 500 m2 pour permettre cet agrandissement), ont été aménagées les dix-neuf salles et les réserves. La surface totale du musée est ainsi passée de 2 700 à 4 000 m2. Ces nouveaux espaces accueillent les œuvres datant de la deuxième moitié de la Renaissance au XIXe siècle.

Comment s’articule le parcours ?
La collection comprend presque trois mille œuvres, parfaitement restaurées, présentées chronologiquement. La visite commence au troisième étage, qui n’est pas encore entièrement réaménagé. Parmi les changements les plus importants, figure le nouvel agencement de la « Sala Maggiore », qui n’accueille aujourd’hui que les chefs-d’œuvre du XIe siècle, et le déplacement des œuvres du Pérugin et de Pinturicchio au deuxième étage. Ce dernier – dont l’accès est maintenant assuré aussi bien par des escaliers que par des ascenseurs – est la véritable nouveauté du musée : les visiteurs peuvent y admirer des œuvres datant du XVIe au XIXe siècle – dont certaines n’ont jamais été montrées au public – et des présentations thématiques, comme celles dédiées aux céramiques, à la topographie, et la collection léguée par Luigi Carattoli.

Cet article a été publié dans Le Journal des Arts n°252 du 2 février 2007, avec le titre suivant : Vittoria Garibaldi

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