Les « revivals » français d’Art Paris

Par Roxana Azimi · Le Journal des Arts

Le 20 juillet 2007 - 212 mots

Art Paris fait preuve d’une grande vertu : elle n’a pas la mémoire courte. Elle permet ainsi de revisiter des artistes injustement écartés de l’histoire et du marché de l’art. C’est le cas de Jean Messagier, auquel la galerie Larock-Granoff (Pais) dédie ses cimaises. Renvoyant dos-à-dos abstraction et figuration, Messagier avait manifesté une « poésie bucolique », selon les termes de Richard Leydier, auteur d’une monographie à paraître aux éditions Cercle d’Art. De son côté, Bernard Bouche (Paris) convoque Raoul Ubac (3 000 à 25 000 euros), artiste qu’on a plutôt coutume à voir chez Thessa Herold (Paris). Cette dernière fait revivre Serge Charchoune tandis que Samy Kinge (Paris) s’attarde sur Victor Brauner. Coutumier des one-man shows, Louis Carré & Cie (Paris) affiche une vingtaine de sculptures en aluminium des années 1970 d’Étienne Hajdu (15 000 à 30 000 euros). À ne pas rater, les œuvres de 1958 à 1988 de Jean Degottex (50 000 à 200 000 euros) chez L’Or du temps (Paris). Cet artiste très prisé de son vivant a depuis sa mort sombré dans l’oubli. Une amnésie dont pourrait le sortir sa présence aux côtés d’Yves Klein et de James Lee Byars dans l’exposition sur le vide qu’organise Margit Rowell au Ca’Foscari à Venise, simultanément à la Biennale 2007.

Cet article a été publié dans Le Journal des Arts n°255 du 16 mars 2007, avec le titre suivant : Les « revivals » français d’Art Paris

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