La galerie Farnèse, Sixtine du XVIIe siècle

Le Journal des Arts

Le 20 juillet 2007 - 190 mots

Située à l’étage noble (1er niveau) du palais Farnèse, prestigieux siège de l’ambassade de France à Rome, la galerie Carrache célèbre les amours des dieux antiques avec une exubérance et une vitalité qui allaient inspirer les grands décors baroques. Sur la voûte, Annibale, assisté à la fin du chantier par l’Albane et le Dominiquin, élabore autour des années 1600 un cycle décoratif complexe, qui multiplie à l’envi les jeux de trompe-l’œil : les cadres destinés à accueillir les scènes peintes sont feints, les médaillons imitent le bronze et les atlantes semblent en stuc. Mais Annibale réussit à fondre cette surenchère d’ornements en un décor cohérent, dont la veine enlevée et sensuelle renouvelle l’iconographie classique. Bacchus et Ariane, Vénus et Anchise, Polyphème et Galatée folâtrent sur fond de paysage, faisant de la nature l’un des protagonistes de l’action. Synthèse des apports bolonais, vénitiens et romains, ce cycle fera l’admiration de Bernin, Rubens et Poussin, avant d’être jugé irrévérencieux par les puristes néoclassiques, puis académique par les modernes.
Visites guidées le lundi et jeudi sur réservation, tél. 39 06 68 89 28 18, fax 39 06 68 80 97 91, e-mail visitefarnese@france-italia.it

Cet article a été publié dans Le Journal des Arts n°255 du 16 mars 2007, avec le titre suivant : La galerie Farnèse, Sixtine du XVIIe siècle

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